Univesité Rennes 2
Représentations

Je suis étudiante en master information-communication (M2 EPIC) à l’Université Rennes 2, où je travaille sur l’expression de l’intime sur internet, par les femmes connectées et engagées. Il y a la question du corps qui se pose là dedans, et que j’avais également eu dans mon sujet de mémoire l’année dernière.

Du coup, j’aimerais bien poursuivre en thèse pour prolonger ce travail et approfondir ce qui m’a interpelé jusque là, notamment la notion d’intime, de support numérique et de représentation du corps pour un groupe social précis, ayant des revendications sociales.

Il y a un domaine qui me plaît beaucoup, c’est la sémiologie sémantique et iconographique. Ça lie mon travail en littérature et en art, en graphisme, en histoire de l’art et en communication. J’aimerais utiliser cet outil là dans mes recherches. D’où mon penchant pour l’étude de la représentation dans ma sélection de l’Aire d’U ! J’ai donc choisi des vidéos qui ont un lien avec l’image, les médias.

Les zombies ne sont qu’une représentations de maux contemporains. A chaque époque, son monstre. Le zombie peut être lié à la libération des juifs dans les camps de concentrations, ou alors c’est cette personne que l’on a toujours connu et qui change de comportement du jour au lendemain. Une sorte « d’ogre » de conte, un golem peut-être. Un zombie, ce n’est pas « juste un mort-vivant », c’est un symbole, une représentation de quelque chose d’autre, d’une idée, d’une peur, d’un mal-être. Je trouve ça intéressant de se pencher sur les monstres les plus récurrents d’une époque, ça peut être révélateur de peurs bien précises. Godzilla pour le Japon par exemple, ce n’était pas un hasard. C’est une créature qui a subit la bombe atomique, c’est un traumatisme. Et ce traumatisme est grand, fort, bruyant… Il est tout ce que ce peuple, très discret, n’a pas pu être pour dire qu’il avait mal.
Et la figure du zombie est très exploitée en ce moment. Il y a une violence très médiatisée et médiatique dans le mort-vivant. Cet être qui ne pense qu’à se nourrir, consommer beaucoup et surtout consommer l’autre…
Le parallèle avec les végétariens dans la vidéo de ces étudiants en cinéma est plutôt marrante. Il y a pas mal de films qui tournent en dérision le zombie et l’environnement « flippant » que ça engendre (comme Shaun of the Dead ou Zombiland).

La deuxième vidéo que j’ai choisis, c’est celle d’un cours de Sylvain Delouvée, un professeur de Rennes 2, sur la théorie des représentations sociales. J’aime bien les cours de ce professeur parce qu’il s’intéresse beaucoup à la pop culture. Une représentation c’est ce qui nous reste dans les médias, ça peut formater notre imaginaire collectif, notre pensée… Les allégories, les symboles, c’est quelque chose de puissant, à ne pas négliger. C’est ce qui nourris mon travail de graphiste notamment. Quitte à créer des images, il faut connaître les symboles qu’elle peut contenir et les maitriser le plus possible. On peut « lire » toutes sortes de représentations sociales (même des zombies!)

La troisième vidéo que j’ai choisi est la première partie d’une journée de recherches sur le corps et ses représentations. Celle ci est en histoire de l’art. La représentation du corps à travers les époques est tout aussi important que ses monstres. C’est ce qui nous reste, c’est ce qui nous parle du passé. C’est ce sur quoi on se construit aujourd’hui. En histoire de l’art, on nous apprend que le regard dans un portrait peut dire bien des choses. Et un portrait de femme regardant dans la direction du spectateur a été une révolution dans l’histoire de la peinture et de la représentation féminine par exemple.