Univesité Rennes 2
DATE 30-03-2016 DURÉE 01:24:33 GENRE Concert PUBLIC Tous publics DISCIPLINE Musique, Théâtre Réalisateur Sylvain Quiviger Producteur Opéra de Rennes / Université Rennes 2 / Conservatoire à Rayonnement Régional de Rennes / Le Pont Supérieur Auteur Sylvain Blassel

Résumé

Suite sur des textes de l’Orestie d’Eschyle pour choeur d’enfants, choeur mixte jouant des accessoires musicaux et ensemble instrumental (1965-1966), incluant Kassandra (1987) pour baryton et percussion et La Déesse Athéna (1992) pour baryton et ensemble.

Spectacle chanté en grec ancien, surtitré en français.

À quoi ressemblaient la déclamation et le chant dans les tragédies de la Grèce antique ? Cette interrogation avait nourri la réflexion des créateurs de l’opéra dans les années 1600. Trois siècles et demi plus tard, Iannis Xenakis lui donne une réponse fulgurante avec une spectaculaire mise en musique de L’Orestie d’Eschyle, confiée à un choeur martelant le texte, à un baryton utilisant tous les registres de la voix humaine et à un ensemble instrumental strident et percussif. Il s’agit d’évoquer les horreurs de la vendetta des Atrides, meurtre d’Agamemnon par son épouse Clytemnestre, puis meurtre de celle-ci par leur fils Oreste, et enfin rédemption de ce dernier grâce à l’intervention d’Athéna. Xenakis revient donc à l’esprit de la Grèce non pas classique mais mycénienne, barbare et sanguinaire. Il la réinvite par une musique opposant la dissonance aux mélopées du choeur qui tout à la fois incarne l’action et la commente dans un récit haché. Il n’est plus besoin de représentation, de personnages en chair et en os. La musique dit tout et nous plonge dans une transe dont viendront nous libérer, dans l’épilogue, les voix d’enfants porteuses d’apaisement et d’un espoir qui s’incarne dans la démocratie.

 

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