Univesité Rennes 2

Affichev-verticaleLe cœur bien accroché, le public du Tambour a voyagé deux bonnes heures entre la musique radicale de Kaviar Special et les tubes exaltants de Superets. Retour sur une soirée bien agitée.

« Ce soir, on vous propose une programmation rock ! », lance Christian Allio, directeur du CREA, pour ouvrir la 10ème édition de la soirée 2CONCERT. Après plusieurs jours d’installations, la pression monte pour les étudiants chargés de capter et sonoriser le concert, qui promet déjà d’envoyer du lourd.

Il est 21h. Bien accroché à leur siège, le public accueille Kaviar Special, prêt à livrer sa musique épicée… Du rock garage on vous a dit. Et on ne vous a pas menti. Ici, pas de fioriture. Le groupe crache ses riffs efficaces et nous en met plein les oreilles. Séduit, ou dérouté, le public reçoit ce torrent d’énergie lâché par ces quatre musiciens, parfois trahis par la fougue de la jeunesse. Mais c’est aussi ça le garage. Un joyeux bordel qui vous pousse à secouer la tête, à danser, à crier… Bref, la promesse d’une soirée rock est tenue. Après 50 minutes de concert, le public est chaud pour accueillir Superets. Mais d’abord pour prendre l’air.

D’ailleurs, il s’en passe aussi des choses dehors. Des groupes de jeunes au style bien affuté débarquent. Le hall du Tambour prend des allures de défilé de mode, sur le thème du revival. On se croirait presque de retour dans les années 60 ou 80, tout dépend de la taille des jupes ou des rouflaquettes. Les Superets vont monter sur scène dans 15 minutes et le public du Tambour, plus chaud que jamais, s’apprête à passer une soirée encore bien agitée.

Dès les premières notes, Superets nous plonge dans son univers pop, léger et un brin psychédélique. « Salut tout le monde, salut Internet ! », nous lance le groupe. Et oui, cette soirée 2.0 réuni des fans sur l’aire d’u en plus des chanceux du Tambour. Mais les internautes ont dû se sentir bien frustré à l’arrivée de « 160 caractères pour te dire adieu », qui transforme littéralement la salle en boîte de nuit. A l’invitation du groupe, une horde de fans envahit la scène pour danser sur ce tube qui met tout le monde d’accord. C’est bientôt la fin, le temps semble suspendu pour le public qui se déchaîne sur scène. Il est presque minuit, c’est l’heure de partir mais les fans s’attardent avec le groupe dans le hall du Tambour, au grand dam des agents de sécurité qui craignent d’en avoir pour toute la nuit. Et le voyage dans le temps continue, entre la vente de vinyles et de cassettes audio, une bulle de nostalgie rassurante plane sur le Tambour, comme pour faire perdurer cette euphorie qui fait oublier les lendemains. Pas de doute, le revival fait des heureux et a encore de beaux jours devant lui…